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Sucre Franz Fischler défend une réforme inéluctable face aux ministres européens

BRUXELLES, 19 juil 2004 - Le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler a défendu lundi le caractère inéluctable de son projet de réforme de la production européenne de sucre devant des ministres européens prudents ou sceptiques à l'égard du calendrier proposé par Bruxelles.

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"Si nous ne le rendons pas plus compétitif, le secteur sucrier européen va entrer dans un scénario d'usure dans lequel même nos meilleures zones de production vont devoir réduire cette production avec toutes les conséquences négatives que cela aurait", a déclaré M. Fischler à l'issue de la réunion. "Tous les ministres et tous les Etats membres sont parfaitement conscients du problème auquel nous faisons face et la question n'est pas de savoir s'il doit y avoir une réforme ou pas, la question est jusqu'où devons nous aller, quel doivent être le calendrier et les modalités", a-t-il ajouté.

La Commission a proposé mercredi dernier une réforme du sucre axée sur une réduction d'un tiers des prix garantis à partir de juillet 2005, une diminution de la production et des exportations de l'UE. La ministre espagnole de l'Agriculture, Elena Espinosa, dont le pays risque d'être l'un des plus touchés par le projet, a réclamé lundi des études d'impact. Tout en reconnaissant que la réforme serait inévitable, son homologue français Hervé Gaymard a lui aussi appelé à "ne pas se presser". "On sait qu'on fera une réforme du sucre, il ne faut pas se raconter d'histoires. Mais on ne la fera pas dans la précipitation et nous sommes seulement au début du chemin", a déclaré M. Gaymard.

"C'est une réforme extrêmement compliquée à la fois sur le plan technique et sur le plan des intérêts d'une majorité des Etats membres, encore plus après l'élargissement", a-t-il souligné, plaidant pour une négociation finale fin 2005 pour une entrée en vigueur au 1er juillet 2006. Le ministre français, dont le pays est le principal et le plus compétitif producteur européen de sucre avec l'Allemagne, a également souligné la nécessité d'améliorer les "compensations" prévues pour les exploitants européens et des pays d'Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) qui seront touchés. Il a émis le souhait d'une rencontre commune des ministres de l'UE et des ACP sur le projet.


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